Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un enfant est mort.

Un enfant est mort.

Il aimait la musique et les motos. Le rugby.

Il avait des amis. Une famille. Peut-être une amoureuse.

Il avait une mère. 

Il faisait sans doute quelques conneries comme lorsque l'on a dix-sept ans.

On l'enterre au début de l'été. Au printemps de sa vie. 

 

Un enfant est mort.

Tristesse infinie. Douleur éternelle.

Se blottir dans un coin. Loin du bruit.

Regarder les miens respirer. Rire. Vivre.

Les serrer dans mes bras. Les étreindre. Fort.

Pleurer ensemble. Pleurer avec.

 

Un enfant est mort.

J'entends un brouhaha de voix qui justifient le crime.

Qui se réjouissent aussi. 

Qui jugent le deuil de ses proches.

Boucher mes oreilles, fermer les yeux.

Ne plus rien savoir d'eux.

 

Un enfant est mort.

Et tout mon corps résonne de colère.

De feu. De flammes. De saine vengeance. 

Je sais pourtant ce chemin sans issue.

Les nôtres y chutent toujours les premiers.

Ajouter du mal au mal. De la souffrance à la souffrance.

 

Un enfant est mort.

Et jamais je ne donnerai de leçon à quiconque.

Sur ce qu'il faudrait ne pas faire ou ne pas dire.

Puisque toutes les vies ne se valent pas. 

Puisque les mots ne servent à rien. 

Puisqu'un enfant est mort. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article